Retour aux sources: un stage exceptionnel avec Haruhiko Masunaga

J'ai eu la chance de pouvoir participer à un stage de pratique shiatsu sous l'égide de Haruhiko Masunaga. C'est son père Shizuto Masunaga qui a élaboré le Zen Shiatsu, il s'agissait donc d'une occasion exceptionnelle, Haruhiko vivant au Japon et ne se déplaçant en Europe que rarement.

Je craignais de ne pas arriver à retenir l'enchaînement des différentes techniques, en fait je suis revenue aux fondamentaux du Shiatsu.
Comme dans tout apprentissage il y a des phases où l'on pense avoir acquis une certaine compétence, compris les clés et puis il y a les moments où l'on entrevoit tout ce qui reste à découvrir.
Avec Haruhiko Masunaga j'ai réalisé que la route était encore longue... Je suis donc revenue aux sources du shiatsu histoire de prendre le bon chemin: travailler en lâchant l'intellect, en prenant en compte la particularité du receveur (ou "client" comme dit notre traductrice), et utiliser correctement son corps lors des pressions.

Le Senseï nous a rappelé l’importance de travailler avec la sensibilité primitive. Par exemple si on sent une odeur suspecte l'instinct primitif inconscient va nous inciter à  plaquer les mains sur le visage et à s'éloigner rapidement de la pièce. Si on fait appelle à notre sensibilité différenciée, consciente, on cherche alors à identifier l'odeur on renifle par petits coups, ingérant alors davantage de gaz toxique.
En Shiatsu il s'agit donc de faire appel à cette sensibilité primitive correspondant au système cérébral limbique , la pression doit être soutenue, passive, en utilisant son poids du corps. Sur le papier ça semble simple, au bout de 2 ans de pratique je pensais y accéder parfois, après ce stage je me rends compte que ce n'est pas encore gagné... Lâcher l'intellect en occident ça demande de l'entrainement!

Haruhiko Masunaga nous a également rappelé que chaque individu est unique, son système énergétique est donc singulier. Il ne nous a pas présenté de protocole pour un problème d'acouphène mais un exemple de pratique sur une personne particulière atteinte d'un problème d'acouphène.
Ainsi une technique qui aura de bons résultats sur l'un ne sera pas forcément efficace sur l'autre... d'où l'importance de cette sensibilité primitive qui permet de guider la praticienne.

Les pressions peuvent se faire avec le pouce, les doigts, le genou ou le coude toujours en utilisant son poids du corps, jamais en force.
Quelques photos du Sensei, observez les pressions avec les doigts, le genou et le bilan du Hara.

Pressions avec les doigts alignés
Pressions avec les genoux
Le bilan du Hara